Candidat officiellement déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, Bello Bouba Maïgari, président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), est toujours en fonction au sein du gouvernement. Contrairement aux rumeurs relayées dans certains médias, il n’a pas encore démissionné de son poste de ministre du Tourisme et des Loisirs.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le leader politique du Grand Nord a clarifié sa position et les circonstances entourant son engagement dans la course présidentielle.
Une candidature sollicitée par la base militante
Bello Bouba assure avoir pris sa décision après une consultation interne des organes du parti tenue le 28 juin dernier, à Yaoundé. Cette rencontre a réuni les cadres, élus, jeunes et femmes de l’UNDP.
« À l’issue des débats du 28 juin, les représentants des jeunes, des femmes et de la base militante m’ont demandé avec insistance d’être candidat à la prochaine présidentielle. […] Aujourd’hui, je peux donc confirmer que j’ai accepté d’être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025 », a-t-il déclaré.
Pas (encore) de démission
En réponse aux informations relayées dans la presse locale, le ministre a été catégorique : aucune lettre de démission n’a été soumise à la Présidence de la République pour l’instant.
« Ma démission, si elle doit intervenir, sera adressée au président de la République, Paul Biya, qui est le seul habilité à nommer et démettre les membres du gouvernement », a-t-il précisé.
Toutefois, il reconnaît qu’une telle décision sera inévitable pour mener une campagne active :
« Ce qui est certain, c’est que pour mener une campagne efficace, il me faudra m’y consacrer pleinement. »
Recomposition du paysage politique dans le Nord
Avec cette déclaration, Bello Bouba rejoint la dynamique d’Issa Tchiroma Bakary, autre ex-allié du pouvoir ayant récemment claqué la porte du gouvernement pour entrer en lice. Ces deux départs marquent une rupture historique dans le Grand Nord, longtemps perçu comme une zone acquise à la majorité présidentielle.
Le RDPC perd ainsi deux de ses principaux soutiens régionaux, ce qui devrait considérablement reconfigurer l’échiquier politique à l’approche du scrutin.
VP237 continuera de suivre les prochains développements : Démission effective ? Lancement officiel de campagne ? Réaction du RDPC ? Analyse à venir.
