Yaoundé – 18 août 2025
Le silence de Maurice Kamto, éliminé de la course à la présidentielle d’octobre 2025, continue de nourrir interrogations et spéculations. Invité de l’émission Libre Expression sur Info TV, Valère Bessala, guide de la Jouvence, a estimé que ce mutisme soulève des enjeux politiques majeurs pour l’opposition camerounaise.
Un silence qui intrigue
Selon Valère Bessala, l’absence de position claire du président du MRC sur le scrutin à venir ne laisse personne indifférent :
« Il se pose bien des questions sur son silence. Est-ce qu’il va soutenir un candidat ? Est-ce qu’il va se taire ou ne pas donner un mot d’ordre ? »
L’analyste rappelle que la déclaration récente de Jean Michel Nintcheu a permis de trancher partiellement ce débat, mais que l’attente autour de Maurice Kamto reste intacte.
Un leader politique à ne pas négliger
Alors que certains intervenants minimisaient l’importance de Kamto, Valère Bessala a mis en garde contre les jugements hâtifs et les animosités personnelles :
« Je suis désolé pour ceux qui pensent qu’un leader politique comme Maurice Kamto ne vaut rien. Il faut faire attention… Quand on est dans une situation objective comme celle-ci, toutes les voix comptent. »
Vers une opposition plus structurée ?
Pour le guide de la Jouvence, la véritable priorité est de clarifier la question de la candidature consensuelle dans l’opposition. Toutefois, il reste prudent sur l’idée d’une union totale :
« Je ne crois pas à une candidature unique parce que, quand je vois les identités en scène, je n’y crois pas. Mais je sais qu’il peut y avoir au moins deux candidatures consensuelles sur la scène. »
Selon lui, ce n’est qu’une fois ces bases posées que des figures majeures, comme Maurice Kamto, pourraient apporter « leur ferveur et leurs forces » à la dynamique collective.
Un enjeu stratégique pour l’opposition
À moins de deux mois de la présidentielle, le positionnement de Maurice Kamto reste l’un des éléments les plus scrutés de la scène politique. Pour Valère Bessala, son choix — ou son silence — pourrait peser lourdement dans le rapport de forces entre les 12 candidats retenus par le Conseil constitutionnel.