VOX-POPULIS 237

Présidentielle 2025 : Vague de réactions après l’annonce de la candidature de Paul Biya

L’annonce de la candidature du président camerounais Paul Biya à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 a suscité une pluie de réactions sur les réseaux sociaux. Entre indignation, ironie et soutien mesuré, les Camerounais se divisent face à ce nouveau rebondissement politique.

Le chef de l’État camerounais a officialisé dimanche 13 juillet sa candidature à un huitième mandat présidentiel via un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter). À 92 ans, Paul Biya entend prolonger son règne entamé en 1982, malgré un contexte politique tendu et les nombreuses critiques autour de sa longévité au pouvoir.

Une annonce qui divise l’opinion

Sur Facebook, X et dans les médias numériques, les prises de position se sont multipliées, révélant une opinion publique profondément divisée.

Serge Tamba, journaliste et commentateur, affiche une position de principe :
« Mr Biya, candidat. Challengez-le, laissez son âge et mon pied en paix, suis préparé aux attaques et insultes jusqu’à la gare et sur le terrain. »

Koppo, artiste et voix critique, choisit la satire pour résumer la situation :
« Quand les Pharisiens tapent, ils montrent pas les dents. Et quand ils perdent, ils ne font pas dans la dentelle. »

La Periztocratie, influenceuse web, ironise sur la communication du camp présidentiel :
« Pour associer « avenir » à son nom, il faut de l’audace et beaucoup de zèle quand même. Félicitations. »

Un rejet massif chez certains jeunes et militants de l’opposition

Pour Jean-Claude Mbede, cette candidature représente un point de rupture :
« Le président Biya ne peut plus être candidat. Nous le respections, mais nous combattrons cette candidature qui ne le représente pas. »

Christian Ndjock Nkongo, militant politique, appelle à une réaction de la jeunesse :
« Toute la jeunesse camerounaise, quel que soit son bord politique, doit dire NON. À 93 ans, cette candidature est une maltraitance à personne du 4e âge. »

Mamadou Mota, vice-président du MRC, n’épargne pas l’actuel chef de l’État :
« Comment renouveler la confiance à un invisible, insensible et inopérant ? Chacun choisit en politique la forme de son humiliation. »

Des voix pour la mobilisation électorale

Certains observateurs voient dans cette annonce un électrochoc pour réveiller l’électorat jeune et indécis. Patrick Duprix Anicet Mani, stratège politique, estime :
« Il est temps de rompre avec les meetings fermés réservés aux militants acquis. Le scrutin se jouera dans la rue, sur les réseaux sociaux et dans les cœurs de cette jeunesse abstentionniste. »

Des critiques plus philosophiques et littéraires

Le texte de Yvan Vanel Yombi est l’un des plus partagés sur la toile. Dans une plume lyrique, il dépeint la candidature comme une tragédie :
« Ce n’est plus un acte politique, c’est une tragédie antique qui se rejoue en boucle. Le Cameroun ne vit plus : il attend. Le futur est en jachère car l’on refuse d’enterrer un passé qui s’obstine à se faire présent. »

Un débat relancé, à trois mois du scrutin

Alors que les candidats ont jusqu’au 21 juillet pour déposer officiellement leurs dossiers auprès d’Elecam, cette déclaration de Paul Biya vient redéfinir les équilibres et raviver les débats.

La présidentielle d’octobre s’annonce donc comme l’une des plus incertaines de l’ère Biya, sur fond de crispation politique, d’abstention électorale redoutée et d’émergence de nouveaux visages dans le paysage politique camerounais.

Articles similaires

  • All Post
  • démographie
  • Droits et devoirs
  • Il y'avait quoi avant?
  • News
  • Non classé
  • Opinions
    •   Back
    • politique
    • économie

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Edit Template

© 2025 powered by vp237