À un mois du scrutin présidentiel, Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, présidente de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), estime que le régime en place ne tient plus que par les moyens de l’État et le confort du pouvoir.
« Le système Biya tient grâce aux moyens de l’État »
Dans un entretien accordé à RFI, la candidate rappelle que si le système Biya est encore debout, c’est avant tout en raison de l’appareil d’État qu’il contrôle.
« Le système Biya est là parce qu’il a les moyens de l’État, il a le confort. Mais dans la grande majorité, les Camerounais veulent des élections justes et transparentes. Quand on voit le bilan des 43 années de Monsieur Paul Biya, on comprend très vite pourquoi les Camerounais aspirent au changement. »
Une critique sévère du bilan de Paul Biya
La présidente de l’UDC estime que le régime actuel ne répond plus aux attentes des citoyens. Elle cite notamment :
- La guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’elle juge « inadmissible ».
- L’absence d’unité nationale incarnée par le chef de l’État.
- Le dysfonctionnement institutionnel que le président ne parvient plus à arbitrer.
« Les Camerounais veulent le changement, mais par la paix »
Revenant d’une tournée nationale, Patricia Tomaïno Ndam Njoya assure que le désir de changement est massif dans le pays :
« Nous sortons d’une grande tournée au niveau national et nous ramenons que les Camerounais veulent le changement, mais par la paix. »
👉 En résumé : Pour l’UDC, le régime Biya ne survit que par l’appareil d’État, mais l’aspiration au changement chez les Camerounais est devenue irréversible.