Alors que l’opposition peine encore à s’accorder sur une candidature unique face au président sortant Paul Biya, les prises de position se multiplient. Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, Benjamin Zébazé, directeur de publication du journal Ouest Littoral, estime que Maurice Kamto, bien que recalé de la course à la présidentielle, reste la figure centrale de la pré-campagne.
« On aime Maurice Kamto ou pas ; on est néanmoins obligé de reconnaître que sans être candidat, il est l’homme fort de cette pré-campagne », écrit-il.
Coalition : entre Tchiroma et Bello
L’analyste politique rappelle avoir plaidé pour une coalition entre Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari, deux figures majeures du septentrion. S’il dit sa préférence pour Tchiroma, jugé « pugnace et courageux », il reconnaît que l’ancien ministre manque d’une structure lourde pour mailler le territoire, un atout que possède Bello.
Selon Zébazé, « aucun des deux candidats ne peut y arriver sans l’apport de l’autre », d’où la nécessité d’un compromis.
Kamto, arbitre malgré lui
Mais au-delà de ce duel stratégique, c’est bien Maurice Kamto qui concentre l’attention.
« Toute la classe politique défile devant lui ces derniers jours », souligne Zébazé, convaincu que la parole du leader du MRC, lorsqu’elle sera officiellement donnée, pèsera lourd dans l’équation électorale.
Pour l’heure, il appelle les acteurs de l’opposition et de la société civile à « maîtriser leurs émotions » et à patienter :
« Au plus tard à une semaine de l’élection, on verra plus clair : soit un accord est trouvé, soit le grand nord présentera deux candidats. »
À moins d’un mois du scrutin du 12 octobre 2025, les tractations se poursuivent en coulisses, et le rôle de Kamto, entre arbitre et fédérateur, reste l’un des enjeux majeurs de la pré-campagne.
Rédaction VP237