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Présidentielle 2025 : “Maurice Kamto a déjoué la conspiration de l’État” selon Me Amédée Touko

À moins d’un an de la présidentielle camerounaise de 2025, le climat politique se crispe, les alliances se recomposent, et les prises de parole se radicalisent. Dans une déclaration marquante, Me Amédée Touko, avocat et proche collaborateur de Maurice Kamto, accuse ouvertement l’État d’avoir orchestré une « conspiration politique » pour écarter son client de la course à la magistrature suprême. Une manœuvre, dit-il, que le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) aurait magistralement déjouée.

Une tentative de marginalisation politique ?

“Il y a eu un plan élaboré depuis 2020 pour étouffer Maurice Kamto politiquement, juridiquement, et médiatiquement. Ce plan a échoué”, affirme Me Touko lors d’une conférence de presse tenue à Yaoundé ce 11 juillet. Il évoque des pressions institutionnelles, des intimidations ciblées, et un encadrement légal des activités politiques taillé sur mesure pour fragiliser l’opposition.

Selon l’avocat, plusieurs tentatives d’invalidation du parti ou de sa candidature ont été envisagées par des cercles proches du pouvoir. “Mais grâce à sa résilience, à son intelligence politique et au soutien populaire croissant, le président Kamto a retourné la situation à son avantage”, soutient-il.

Une opposition en quête d’espace démocratique

L’intervention de Me Touko survient dans un contexte où les partis d’opposition dénoncent régulièrement l’instrumentalisation des institutions publiques à des fins partisanes. Plusieurs figures de l’opposition ont déjà alerté l’opinion sur des dérives démocratiques dans l’organisation du scrutin prévu en octobre 2025.

Maurice Kamto, qui s’était déjà autoproclamé vainqueur de la présidentielle de 2018 avant d’être arrêté puis libéré sans procès, reste l’un des adversaires politiques les plus redoutés par le pouvoir en place. Son parti, le MRC, s’est montré particulièrement actif ces derniers mois dans le lancement d’initiatives de terrain et de campagnes de sensibilisation à l’inscription sur les listes électorales.

Vers une élection à haut risque ?

L’ombre de la contestation plane déjà sur la prochaine présidentielle. Les déclarations de Me Touko semblent confirmer les craintes d’un scrutin sous haute tension. Pour lui, les Camerounais doivent “se mobiliser massivement pour barrer la voie à toute confiscation du pouvoir”.

Il insiste sur le fait que “le seul rempart contre une fraude électorale massive est la vigilance populaire, l’organisation de la société civile et l’unité des forces d’opposition”.

Quelle stratégie pour Kamto ?

Alors que l’appareil du RDPC (parti au pouvoir) se met progressivement en ordre de bataille pour une probable candidature de Paul Biya ou de son successeur désigné, le camp Kamto multiplie les consultations internes et externes. Une coalition de l’opposition reste encore incertaine, mais des signaux convergents montrent que des discussions sont en cours.

La déclaration de Me Touko pourrait également être interprétée comme un message de confiance destiné aux partisans du MRC, après plusieurs mois de silence relatif du président du parti.

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