À moins de trois semaines de la présidentielle du 12 octobre 2025, les positions des partis d’opposition se précisent. Dans une déclaration rendue publique à Yaoundé, Mamadou Mota, président national par intérim du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a annoncé que son parti ne donnera aucune consigne de vote, sauf en cas de coalition formelle et effective entre Bello Bouba Maïgari (UNDP) et Issa Tchiroma Bakary (FSNC).
« Le MRC, fidèle à ses principes, refuse d’engager ses militants sur des voies incertaines. Notre engagement n’est pas une marchandise, il est le fruit de notre conviction et de notre loyauté envers le peuple », a-t-il martelé.
Une position de principe
Selon Mota, le MRC connaît « les forces et les faiblesses » de chacun des deux leaders en lice, mais refuse de céder à la précipitation. « L’histoire nous a appris que l’improvisation et le manque de préparation mènent souvent à l’échec », a-t-il averti, appelant les militants à la retenue et au discernement.
S’inspirant de Marx et de Kant, Mamadou Mota rappelle que le rôle du MRC est de transformer durablement le système politique, et non d’être « un simple instrument au service d’une alliance sans base solide ».
Une décision ferme
La sortie du président par intérim du MRC vient clarifier la ligne du parti, alors que de nombreux appels pressaient la formation politique de se rallier à l’un des deux principaux challengers du régime. Pour Mota, la porte reste ouverte à une révision, mais seulement si le directoire du MRC relance une consultation interne.
En attendant, le MRC se tient à l’écart de la bataille entre Issa Tchiroma et Bello Bouba, laissant planer l’incertitude sur son rôle dans le scrutin.
Rédaction VP237
