À moins d’un mois du scrutin présidentiel, des tensions émergent au sein de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP). Dans une pétition adressée à leur leader, Bello Bouba Maigari, des militants dénoncent la composition de son équipe de campagne, jugée trop proche du régime en place.
Une contestation interne inédite
Les signataires, qui disent croire fermement en la victoire de leur candidat le 12 octobre, expriment leur frustration après la nomination de personnalités liées au président Paul Biya dans la direction de campagne de l’UNDP.
Selon eux, cette décision risque de discréditer le projet de rupture que porte Bello Bouba et d’alimenter les accusations de duplicité de la part de ses adversaires politiques.
Une rupture inachevée ?
La base rappelle que l’ancien ministre a longtemps été allié du régime en place, avant de prendre ses distances. « Expliquer aux Camerounais que nous combattons un système auquel nous avons appartenu pendant trois décennies n’était déjà pas simple », soulignent-ils. Mais voir dans l’équipe de campagne des personnalités encore bénéficiaires de décrets de nomination signés par Paul Biya rend, selon eux, ce discours intenable.
Des exigences fermes
Les militants exigent deux mesures immédiates :
- Retirer de l’équipe toute personnalité encore liée par décret au président Biya.
- Remplacer ces figures par des militants actifs et éprouvés sur le terrain.
Ils concluent en réaffirmant leur fidélité à Bello Bouba, mais préviennent : ils refusent de « livrer leur candidat au discrédit et au déshonneur ».
Un signal fort à l’approche du scrutin
Cette prise de position publique met en lumière les tensions entre la volonté de rupture affichée par l’opposant et la réalité des alliances passées. Un dilemme qui pourrait peser lourd dans une campagne déjà marquée par de fortes polémiques autour de la crédibilité des candidatures d’opposition.
Rédaction VP237