À quelques semaines de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle, les sorties médiatiques et les grands rassemblements se multiplient. Parmi les candidats déjà très actifs, Issa Tchiroma Bakary occupe le devant de la scène avec des meetings d’envergure. Une stratégie qui n’est pas sans susciter des réserves.
L’expert électoral et politique Jean Paul Ntsengue a réagi à cette dynamique qu’il juge précipitée.
« La campagne électorale dure deux semaines et demande des moyens colossaux. Je crains que ce déploiement anticipé n’aboutisse à un essoufflement », prévient-il, comparant la démarche à un coureur de fond qui part trop vite et s’épuise avant la ligne d’arrivée.
Cette sortie intervient dans la foulée du meeting de Ngaoundéré, tenu le 21 septembre, où le président du FSNC a promis une gouvernance « nouvelle, responsable et centrée sur les citoyens ». Fort de son bastion de l’Adamaoua, il a exhorté les électeurs à lui accorder leur confiance pour, selon lui, amorcer « une nouvelle ère pour le Cameroun ».
Entre stratégie offensive et risques d’usure, l’entrée en campagne de Tchiroma divise déjà les observateurs. L’opinion attend désormais de voir si ce rythme soutenu tiendra jusqu’au scrutin du 12 octobre 2025.
Rédaction VP237