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Présidentielle 2025 : Alain Fogue accuse Bruno Bidjang de violation grave du processus électoral

Yaoundé, 1er août 2025 , Le Pr Alain Fogue, universitaire et haut cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire contre Bruno François Bidjang, directeur des médias du Groupe L’Anecdote, pour ce qu’il qualifie de “crime contre le processus électoral”.

Dans une lettre ouverte adressée au procureur de la République, Alain Fogue s’alarme d’une possible fuite d’informations confidentielles issues des délibérations du Conseil électoral d’ELECAM, avant la publication officielle de la liste provisoire des candidats à la présidentielle prévue le 12 octobre 2025.

La “liste des 13” révélée avant ELECAM

Le 25 juillet 2025, soit la veille de la publication officielle par ELECAM, Bruno Bidjang publiait sur sa page Facebook une liste intitulée : « Présidentielle 2025 : les 13 probables sur 84 ! », énumérant les noms de 13 personnalités pressenties pour figurer sur la liste officielle des candidats à la présidentielle.

Le lendemain, le président du Conseil électoral, Enow Abraham Egbe, rendait publique une liste parfaitement identique à celle publiée par le journaliste, provoquant une onde de choc dans l’opinion publique et parmi les acteurs politiques.

Dans une publication du 27 juillet sur le site de Vision 4, Bruno Bidjang revendiquait la primauté de son “scoop” avec ce slogan : « Ici, l’information est un engagement », mettant en parallèle la capture d’écran de sa publication et celle d’ELECAM, prouvant la parfaite correspondance des deux listes.

“Violation de la loi”, selon Alain Fogue

Pour Alain Fogue, cette situation est “très grave” et constitue une violation manifeste de la loi électorale. “Cette publication démontre que Monsieur Bruno François Bidjang était dans le secret des délibérations du Conseil Électoral”, écrit-il.

L’universitaire estime que cette fuite d’informations confidentielles avant la date officielle révèle non seulement un manquement aux procédures, mais s’apparente à une fraude électorale, une infraction pénale selon lui. D’où son appel pressant à l’ouverture d’une enquête judiciaire sérieuse, indépendante et urgente.

“Il y a lieu de rechercher et punir tous ceux qui ont concouru à cette divulgation prématurée. Cela compromet l’intégrité même du processus électoral”, conclut Alain Fogue dans sa lettre.

ELECAM silencieuse jusqu’ici

Au moment de la publication de cet article, ni ELECAM ni Bruno Bidjang n’ont officiellement réagi à ces accusations. Le silence de l’organe en charge des élections suscite davantage d’inquiétude dans les milieux politiques et parmi les observateurs de la démocratie camerounaise.

Un climat électoral sous haute tension

Cette affaire vient s’ajouter à un climat électoral déjà tendu, marqué par des accusations de manque de transparence, d’exclusion arbitraire de certains candidats, et de défiance croissante envers les institutions.

Le scrutin du 12 octobre s’annonce déterminant pour l’avenir démocratique du pays, et toute atteinte à la régularité du processus pourrait entacher sa crédibilité nationale et internationale.

Rédaction VP237 – Pour une information libre et citoyenne.

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