Yaoundé, 2 août 2025, Le président par intérim du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Mamadou Mota, a exprimé une vive condamnation à la suite de l’interdiction de sortie du territoire opposée à l’ancien ministre de la Communication et candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, Issa Tchiroma Bakary.
Dans une déclaration publiée le 1er août depuis Yaoundé, M. Mota dénonce une décision « arbitraire et liberticide », qu’il qualifie de symbole de la répression persistante au Cameroun. « Cette mesure est une atteinte grave à la liberté de circulation et à la liberté d’expression », affirme-t-il.
Solidarité politique au-delà des clivages
Mamadou Mota, qui assure l’intérim à la tête du MRC depuis l’absence prolongée de Maurice Kamto, s’est montré solidaire d’un adversaire politique qu’il reconnaît comme victime du « système ». « Le MRC exprime sa solidarité avec M. Issa Tchiroma Bakary et avec tous les Camerounais qui luttent pour la démocratie et les droits de l’homme dans notre pays », peut-on lire dans son communiqué.
Un appel à la libération des consciences
Dans un ton plus militant, le vice-président du MRC lance un appel à la mobilisation citoyenne. « Nous appelons les Camerounais à se libérer de leurs chaînes et de libérer le Cameroun », déclare-t-il, évoquant un climat de peur généralisée qui musèlerait, selon lui, bon nombre de hauts fonctionnaires et d’acteurs institutionnels.
« Beaucoup de nos compatriotes […] sont prisonniers du système et n’osent exprimer leur désaccord par peur de représailles », estime-t-il.
Le MRC exige la levée immédiate de la mesure
Dans son communiqué, M. Mota exige des autorités camerounaises la levée immédiate de l’interdiction qui frappe Issa Tchiroma. Il rappelle que tous les candidats à la présidentielle devraient bénéficier d’un traitement équitable et d’un respect strict de leurs droits civiques et politiques.
Le MRC appelle également la communauté internationale à « prendre note de cette situation » et à faire pression sur les autorités de Yaoundé pour garantir le respect des engagements du Cameroun en matière de droits humains.
Un climat politique tendu à l’approche de l’élection présidentielle
À moins de trois mois de la présidentielle prévue en octobre 2025, le climat politique camerounais reste tendu. Plusieurs opposants dénoncent une surveillance renforcée, des intimidations administratives, et une justice instrumentalisée à des fins politiques. L’interdiction imposée à Issa Tchiroma s’inscrit dans une série de mesures qui, selon les acteurs de l’opposition, compromettent la transparence et l’équité du processus électoral.
Par l’équipe VP237