À l’approche des élections présidentielles de 2025, la question du taux de participation électorale est au cœur des débats. Historiquement, l’engagement des Camerounais dans le processus électoral a connu des fluctuations, oscillant entre espoir de changement et désillusion face aux enjeux politiques. Cette année, plusieurs facteurs pourraient influencer la mobilisation des électeurs.
Une participation en hausse ou en baisse ?
En 2018, le taux de participation aux élections présidentielles était d’environ 53,85 %, marqué par une abstention notable dans certaines régions du pays. Depuis, plusieurs événements ont modifié la perception des citoyens vis-à-vis du vote : une demande accrue de réformes électorales, une montée en puissance des réseaux sociaux comme canal d’information et d’opinion, ainsi qu’une jeunesse plus engagée sur les questions politiques.
Selon les premières tendances, les inscriptions sur les listes électorales ont connu une hausse de 15 % par rapport à 2018, notamment dans les grandes villes comme Douala et Yaoundé. Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne l’accès aux bureaux d’inscription dans les zones rurales et les régions en proie à des tensions sécuritaires.
Quels sont les facteurs déterminants en 2025 ?
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La sensibilisation des jeunes électeurs
Plus de 60 % de la population camerounaise a moins de 30 ans, mais la participation de cette tranche d’âge aux élections précédentes était relativement faible. Cette année, plusieurs initiatives citoyennes et campagnes digitales encouragent la jeunesse à s’inscrire et à voter, avec des hashtags viraux comme #MaVoixCompte ou #VotePourLeChangement. -
L’impact des réseaux sociaux et des médias numériques
Contrairement aux scrutins précédents, les réseaux sociaux jouent un rôle central dans l’information et la mobilisation des électeurs. Plateformes comme Facebook, Twitter et TikTok sont devenues des espaces d’échange où les citoyens discutent des programmes des candidats et dénoncent d’éventuelles irrégularités. -
Les réformes électorales et la transparence du vote
Une des grandes attentes pour 2025 concerne la transparence du processus électoral. Malgré les appels à la réforme d’Elecam, plusieurs partis d’opposition dénoncent encore des insuffisances dans la gestion des listes électorales et l’organisation des scrutins. La confiance des électeurs en la crédibilité du vote reste un facteur clé de la participation. -
Les tensions sociopolitiques et le climat sécuritaire
Dans certaines régions, notamment l’Extrême-Nord et les zones anglophones, la sécurité électorale est une préoccupation majeure. Des efforts sont déployés pour assurer la libre circulation des électeurs et garantir un vote sans intimidation.
Qu’attendre du scrutin de 2025 ?
Si les efforts de mobilisation portent leurs fruits, le taux de participation pourrait dépasser 60 %, marquant un regain d’intérêt des Camerounais pour les affaires politiques. Cependant, tout dépendra de la confiance des citoyens dans le système électoral, du déroulement du processus et de la capacité des institutions à garantir des élections libres et transparentes.
Le verdict tombera le jour du scrutin. En attendant, chaque électeur a un rôle à jouer : s’informer, s’exprimer et exercer son droit de vote. Le changement commence dans l’urne.
