Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président du Front national pour le Salut du Cameroun (FNSC), Issa Tchiroma Bakary, a exprimé ses doutes quant à l’indépendance et à la crédibilité d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation des scrutins au Cameroun.
Des propos sans équivoque
« Il faudrait un évènement extraordinaire pour que cet organe annonce au président de la République sortant qu’il a perdu l’élection », a affirmé l’ancien ministre.
Ces déclarations traduisent le peu de confiance que Tchiroma accorde à Elecam, qu’il accuse implicitement de ne pas pouvoir proclamer une éventuelle défaite de Paul Biya.
Une victoire jouée d’avance ?
Le leader du FNSC est allé plus loin en soutenant que :
« Dans le système actuel, j’ai même dit que le président pouvait en réalité dès aujourd’hui réclamer sa victoire, avant même que le scrutin ne se tienne. »
Cette sortie illustre le climat de méfiance qui entoure le processus électoral à moins d’un mois de la présidentielle du 12 octobre 2025.
Un signal pour l’opposition
En pointant du doigt la partialité présumée d’Elecam, Issa Tchiroma alimente le débat sur la nécessité d’une véritable réforme du système électoral. Ses propos apparaissent aussi comme un avertissement à l’opposition, appelée à rester vigilante et unie face à une compétition électorale jugée verrouillée.
Rédaction VP237