Le 13 avril 2025, les militants et sympathisants du Front pour le Changement du Cameroun (FCC) s’étaient donné rendez-vous au foyer Bandjoun de Mbanga pour une manifestation publique. Malgré une déclaration préalable auprès des autorités, ils ont trouvé les lieux bouclés par les forces de sécurité, les empêchant ainsi d’accéder au site.lejour.cm+2lejour.cm+2lejour.cm+2
Cette interdiction, décidée par le sous-préfet de Mbanga le 10 avril, est justifiée par des « menaces de troubles à l’ordre public ». Dans sa correspondance, l’autorité administrative indique qu’« il ne lui a pas été possible, en l’état du renseignement prévisionnel actuel, de réserver une suite favorable » à la sollicitation du FCC.lejour.cm
Jean-Michel Nintcheu, président du FCC, a vivement réagi à cette décision, la qualifiant d’arbitraire. Il dénonce une application à géométrie variable de la loi sur les manifestations publiques, soulignant que le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) a récemment organisé une manifestation similaire à Mbanga sans entrave.
« Par cette interdiction arbitraire, le sous-préfet de Mbanga vient de démontrer, une fois de plus et une fois de trop, que le régime de déclaration de manifestation publique pourtant inscrit dans la loi N°90/055 du 19 décembre 1990 obéit à une logique à géométrie variable selon qu’on est de l’opposition ou du parti-État », déclare Jean-Michel Nintcheu.lejour.cm
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les partis d’opposition au Cameroun en matière de liberté de réunion et d’expression.
Source : LeJour.cm – Mbanga : Le FCC interdit de manifestation