Chaque jour, des accidents de la route endeuillent des familles camerounaises, faisant de l’insécurité routière un véritable fléau national. Entre infrastructures dégradées, non-respect du code de la route et surcharge des véhicules, les causes sont multiples et les conséquences dramatiques. Alors que les autorités multiplient les campagnes de sensibilisation, les chiffres restent alarmants et exigent des mesures plus fermes pour sauver des vies.
Des routes dangereuses et un trafic anarchique
Le réseau routier camerounais, bien que dense, souffre d’un manque criant d’entretien. Nids-de-poule, routes non bitumées et signalisation défaillante rendent la conduite périlleuse, surtout sur les axes les plus fréquentés comme Yaoundé-Douala ou Bafoussam-Bamenda.
En plus des infrastructures dégradées, le comportement des usagers est un facteur aggravant. Excès de vitesse, dépassements dangereux, conduite en état d’ébriété et usage du téléphone au volant sont monnaie courante. Malgré les contrôles de la police routière, ces infractions restent fréquentes et souvent impunies, augmentant le risque d’accidents mortels.
Des chiffres inquiétants et des vies brisées
Selon les dernières statistiques, le Cameroun enregistre plusieurs milliers d’accidents par an, avec un taux de mortalité routière parmi les plus élevés d’Afrique. Les victimes sont majoritairement des jeunes, des travailleurs en déplacement et des familles voyageant sur de longues distances.
Les conséquences de ces drames sont multiples : pertes humaines, blessés graves, handicaps à vie, mais aussi impacts économiques considérables. Les familles des victimes sont souvent laissées sans soutien, tandis que les coûts médicaux liés aux accidents pèsent lourdement sur le système de santé.
Sensibilisation et répression : des efforts insuffisants ?
Le gouvernement et plusieurs ONG tentent de lutter contre ce fléau à travers des campagnes de sensibilisation. Affiches, spots télévisés et opérations de contrôle sont régulièrement organisés pour inciter les conducteurs à plus de prudence.
Cependant, ces actions ne suffisent pas à enrayer le problème. La corruption dans les services de contrôle routier, le manque de sanctions strictes et l’absence de formations obligatoires pour les conducteurs fragilisent l’application des règles de sécurité.
Quelles solutions pour inverser la tendance ?
Pour réduire le nombre d’accidents, plusieurs mesures urgentes s’imposent. D’abord, une modernisation du réseau routier est nécessaire, avec des routes mieux entretenues, des panneaux de signalisation visibles et des voies adaptées au trafic croissant.
Ensuite, une réforme du permis de conduire pourrait être envisagée pour s’assurer que seuls des conducteurs bien formés prennent le volant. L’instauration d’un système de permis à points ou d’un contrôle technique plus strict pourrait également dissuader les comportements à risque.
Enfin, une tolérance zéro contre la corruption dans les contrôles routiers permettrait une application plus stricte des lois, rendant les routes plus sûres pour tous.
L’insécurité routière au Cameroun est un problème qui touche chaque citoyen. Si rien n’est fait, le pays continuera à perdre chaque année des milliers de vies sur ses routes. La prise de conscience collective et une action ferme des autorités sont indispensables pour inverser la tendance et garantir la sécurité des usagers de la route.
