Le 18 juin 2025, aux premières heures de la matinée, une patrouille mixte des forces de défense et de sécurité du Cameroun a été victime d’une embuscade tendue dans la région du Noun, à proximité du poste avancé de Waldé, alors même que les soldats se dirigeaient vers le marché périodique du village de Manda, à environ 3 km de leur base fr.wikipedia.org+1en.wikipedia.org+1. L’attaque, revendiquée de facto par des groupes séparatistes actifs dans les régions anglophones voisines, a causé la mort de trois militaires et blessé plusieurs autres.
Parmi les victimes figurent l’adjudant-chef Eva Albert Raymond, le sergent Yaman Georges Patrick, tous deux affiliés au 51e bataillon d’infanterie motorisée, ainsi que le maréchal des logis Poupembop Boris, de la compagnie de gendarmerie de Foumban fr.wikipedia.org. Un quatrième militaire a heureusement survécu à l’attaque, malgré les circonstances dramatiques. Par ailleurs, l’inspecteur Mantap Florent Roger, du commissariat de sécurité publique de Foumban, a été sérieusement blessé et évacué vers l’hôpital de référence de Kouekong, à Bafoussam .
Selon un communiqué officiel, le groupe d’assaillants, estimé à une quarantaine d’individus, a ciblé la patrouille alors qu’elle opérait une mission de sécurisation du marché, dans une zone où la crise anglophone continue de déborder vers les régions de l’Ouest . Cet événement s’inscrit dans une série d’attaques sanglantes survenues lors de la période, notamment une embuscade le même jour dans la région de Maloun-le-Petit, où trois soldats avaient également été tués en.wikipedia.org+1geopolitical.report+1.
Cette nouvelle tragédie met en exergue l’intensification des hostilités dans les zones sensibles de l’Ouest et du Nord-Ouest, où les groupes séparatistes—tels que les Ambazonia Defence Forces ou d’autres unités affiliées—continuent de frapper les forces gouvernementales. Malgré l’engagement de l’armée et des forces de sécurité, la crise anglophone reste dans un impasse violente, sans résolution immédiate .
Face à cette situation, les autorités militaires envisagent de renforcer les dispositifs de sécurité autour des routes et des marchés périodiques, tout en poursuivant la surveillance accrue des mouvements armés dans la région. Une enquête est en cours afin d’identifier les responsables, leurs itinéraires et leurs motivations. Les familles des victimes devraient bénéficier d’un soutien du ministère de la Défense, tandis que le gouvernement réaffirme son engagement à restaurer la paix dans les zones affectées, en coordination avec une éventuelle initiative de dialogue national .
Cette embuscade tragique souligne, une fois de plus, la fragilité sécuritaire dans cette partie du Cameroun et la nécessité de réponses stratégiques pour protéger les populations et les forces armées de ces attaques ciblées et meurtrières.