Le 26 juin 2025, Issa Tchiroma Bakary, récemment démissionnaire du poste de ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle via une longue “Lettre aux Camerounais” — publiée moins de 24 heures après sa sortie du gouvernement et sa rupture avec le président Paul Biya lebeninoislibere.bjactucameroun.com+15rfi.fr+15lebeninoislibere.bj+15.
Rédigée sur 24 pages, la lettre débute par un hommage aux « pères fondateurs de la nation », dénonçant un « régime à bout de souffle » et affirmant : « J’ai connu le pouvoir et j’en ai mesuré les limites ». Il y critique la personnalisation excessive du pouvoir exercé par Paul Biya : « Un pays ne peut exister au service d’un homme. Il doit vivre au service de son peuple » lebeninoislibere.bj+1africapresse.com+1.
Issa Tchiroma présente dès lors sa candidature comme une « chance historique », proposant notamment un retour à un “fédéralisme choisi”, ainsi que des réformes robustes pour lutter contre la corruption, renforcer l’état de droit et moderniser l’économie africapresse.com+1lebeninoislibere.bj+1.
Cette initiative a immĂ©diatement suscitĂ© une rĂ©action officielle. Un arrĂŞtĂ© du ministère de l’Administration territoriale, transmis au gouverneur de l’ExtrĂŞme‑Nord — sa rĂ©gion d’origine — interdit toute activitĂ© politique du FSNC, le parti qu’il prĂ©side, dans un de ses dĂ©partements. Ce geste du pouvoir indique d’emblĂ©e une campagne prĂ©sidentielle qui s’annonce hautement conflictuelle actucameroun.com+2lebeninoislibere.bj+2africapresse.com+2.
Issa Tchiroma, fort de près de 20 ans de carrière ministérielle — notamment aux Transports (1992‑1996), à la Communication (2009‑2019), puis à l’Emploi — s’affirme désormais comme un candidat en rupture avec le régime. Son défi sera d’établir une crédibilité politique radicalement renouvelée, en dépit des interrogations sur la sincérité de sa volte-face lebeninoislibere.bj+10fr.wikipedia.org+10africapresse.com+10.
